Contexte de la recherche

La loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) d’août 2007 a profondément remodelé le paysage universitaire et son mode de gouvernance, induisant de nouveaux équilibres et processus décisionnels qui impactent directement l’organisation des établissements publics, ainsi que la vie quotidienne des enseignants chercheurs et chercheurs.

La mise en place des investissements d’avenir à partir de 2010 a favorisé l’émergence de nouvelles entités (Labex, IRT, IHU, IEED…), de projets de logique de site (IDEX, SATT), de possibilités de financement des infrastructures (Equipex, Infrastructures), d’actions de formation (IDEFI) et de recherche ciblée (Cohorte, Nanoélectronique, Bioinformatique…). Ces nouveaux financements, projetés sur des durées longues (5 à 10 ans) induisent des réarrangements locaux que les établissements doivent s’approprier, formaliser et intégrer.

Dans un contexte économique contraint, les positions et orientations stratégiques prises par l’état en ce qui concerne la recherche et l’innovation sont des enjeux majeurs dans la relance économique du pays. A travers les décisions récentes et la notification budgétaire de 2013, l’état français réaffirme le choix national de soutenir et promouvoir un enseignement supérieur de grande qualité et une recherche forte et porteuse d’avenir.

Avec une progression de 2,2% en 2013 le budget du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche atteint presque 23 milliards d’euros, ce qui place la recherche et l’innovation comme une priorité essentielle, et confirme que le gouvernement positionne la réussite étudiante et la recherche publique comme des éléments clefs de la croissance. La recherche et l’innovation sont clairement affichées comme des leviers majeurs du redressement économique et de la sortie de crise pour notre pays. Ces choix et les moyens attribués devront en particulier permettre aux équipes de recherche de se challenger avec leurs confrères européens et internationaux.

L’Union Européenne a fait de la Recherche et de l’Innovation, une priorité depuis plus d’une décennie déjà. Avec le nouveau programme cadre de R&I « Horizon Europe », lancé au 1er janvier 2021, successeur d’Horizon 2020, l’UE est dans ce domaine encore plus ambitieuse que jamais, à la hauteur des enjeux qui se posent aujourd’hui à nos sociétés.  
Le contexte de crise sanitaire et économique lié à la pandémie, la lutte contre le changement climatique, la volonté de conduire l’Europe vers une double transition digitale et environnementale, sont autant d’enjeux auxquels ce programme vise en effet à apporter des solutions concrètes, rapides, et efficaces.
Doté de 90 Milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 5.5 Milliards d’euros du plan de relance européen, Horizon Europe n’est pas moins que le programme de financement de R&I le plus important au monde. Il se concentre autour de quatre priorités/ piliers :
-    Le premier pilier, dit « Science d'excellence », soutiendra des projets de recherche fondamentale à travers le Conseil européen de la recherche ainsi que le financement des actions Marie Skłodowska-Curie. Il soutiendra enfin la mise en réseau, l'accès et le développement dans des infrastructures de recherche.
-    Le pilier « Problématiques mondiales et compétitivité industrielle européenne » a pour objectif de soutenir les travaux et les recherches liés aux problématiques sociétales telles que, entre autres, la santé, une société inclusive, créative et sûre, le numérique, l'industrie, ainsi que l'alimentation, la bioéconomie et les ressources naturelles.
-    Le troisième pilier, « Europe plus innovante », prévoit la création d'un Conseil européen de l'innovation visant à soutenir l'innovation en lien avec les niveaux nationaux et locaux.
-    Enfin, le dernier pilier est un pilier transversal, qui soutiendra les activités qui contribueront à attirer des talents, à favoriser leur circulation et à prévenir l'exode des compétences hors de l'Union européenne.

Le contexte actuel de la recherche est ainsi éminemment mouvant et nouveau ; les acteurs du domaine doivent donc être accompagnés à deux niveaux :
- du point de vue du captage de fonds, afin de décrypter l’ensemble de ces changements politiques et stratégiques, ainsi que les règles et attendus des outils de financement de la recherche qui sont désormais proposés, afin de sélectionner ceux qui sont les mieux adaptés,
- au niveau de la construction des projets par le partage des besoins et objectifs des différents acteurs impliqués (tenant compte de leurs spécificités et intérêts pour le projet) et par la constitution d’un partenariat cohérent et complet.

Les travaux de recherche sont aujourd’hui majoritairement réalisés selon une logique de projets dont le financement est assuré par les subventions et les fonds privés, dans un contexte toujours plus compétitif (en termes de nombre de dossiers et d’ouverture internationale) et résolument orienté vers le transfert.
C’est pourquoi les acteurs de l’innovation (issus de la recherche publique comme du monde socio-économique) gagneront à être accompagnés par des professionnels de l’ingénierie de projets pour accroître leur potentiel de financement.